Mon burn out maternel

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Le burn out parental, avant de le vivre, je ne savais même pas que ça existait ! Puis, un jour, au détour d’une conversation avec mes collègues, je me suis surprise à leur dire « Je suis à deux doigts de faire un burn-out de maman ! ». En quelques mots, je venais de résumer plusieurs années de souffrance innommables jusqu’alors. Maintenant que j’avais les mots, il ne me restait plus qu’à entamer des recherches pour savoir si ce mal-être était personnel ou si d’autres mamans passaient aussi par là. C’est alors que j’ai découvert le burn out parental.

Qu’est-ce qu’un burn-out parental ?

Le burn out parental désigne un état d’épuisement physique et psychologique intense lié à la parentalité qui peut mener vers un épisode dépressif majeur (ce qui m’est arrivé). Tous les parents traversent des périodes d’épuisement physique mais celui-ci ne s’accompagne pas nécessairement d’un épuisement émotionnel (appelé aussi épuisement psychique ou épuisement psychologique).

On entend plus souvent parler du burn-out maternel que du burn out paternel, pourtant, le burn-out parental n’est pas qu’un syndrome maternel mais les femmes restent malgré tout plus touchées que les hommes et ce, pour deux raisons majeures :

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  • malgré l’investissement croissant des papas dans l’éducation de leurs enfants, c’est une tâche qui reste majoritairement à la charge des mamans, plus particulièrement lorsque les enfants sont jeunes,
  • les injonctions sociales et sociétales en matière d’éducation pèsent plus lourd sur les femmes que sur les hommes.

Causes d’un burn out parental

Symptomes du burn-out maternel

Les causes d’une burn-out parental peuvent être diverses et variées. Comme pour n’importe quel syndrome, il existe autant de burn out parentaux qu’il existe de parents en burn-out. Pourtant, une cause revient extrêmement fréquemment : l’idéalisation du rôle parental !

“On n’avoue pas facilement qu’on ne parvient pas à être le parent qu’on voudrait… ou pire, qu’on n’a pas les enfants et/ou la vie qu’on aurait voulus.”
Moïra Mikolajczak

Les mamans qui font un burn out maternel sont effectivement très souvent des mamans qui ont idéalisé la maternité. Ce sont souvent des femmes qui ont l’habitude de tout contrôler et qui ont nourri le fantasme qu’elles pourraient continuer à le faire une fois maman (j’emploie volontairement le terme de « fantasme » parce qu’étant passé par là, je peux vous le dire : penser que l’on pourra continuer de tout gérer d’une main de fer c’est un pur fantasme). Ces femmes se débattent donc pendant des mois, voir pour certaines pendant des années, pour tenter d’atteindre un idéal inatteignable. Peu à peu, forcées de constater qu’elles n’y arrivent pas, elles perdent confiance en elles et finissent par faire un burn-out !

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C’est ce qui m’est arrivé. L’écart était trop grand entre la “bonne mère” que je m’imaginais devenir pour mes enfants et celle que j’étais devenue. Je m’épuisais physiquement et psychologiquement à tenter de réduire cet écart mais plus je m’épuisais plus l’écart se creusait, plus je perdais confiance en moi et moins j’étais une « bonne mère ».

Dans mon cas, autre chose se rejouait : l’absence du désir d’enfant mais nous en reparlerons.

Burn out parental : symptômes

Vous l’aurez compris, le symptôme prépondérant d’un burn-out parental est l’épuisement intense : physique et émotionnel.

Pour ma part, je me levais, chaque matin, plus épuisée que la veille. Lorsque mon fils, à 2 ans, ne faisait toujours pas ses nuits, c’était compréhensible mais cela a continué bien après. J’avais la sensation d’avoir accumulé tellement de fatigue qu’une vie de sommeil n’aurait pas suffit à me remettre sur pieds !

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Causes, symptômes et traitement d’un burn-out parental

Et qui dit épuisement dit aussi manque de patience, irritabilité, perte de plaisir et justement, le deuxième symptôme d’un burn out parental est la perte de plaisir dans sa parentalité. Peu à peu, tout ce qui a trait à la parentalité est vécue comme une contrainte voir même une corvée.

“Nous aimerions tellement être de ces parents toujours chaleureux, attentifs, disponibles, patients […]
Et en plus on s’imagine que les autres y arrivent, eux !”

Moïra Mikolajczak

Personnellement, je faisais ce qu’il fallait pour eux mais seulement parce qu’il fallait les faire, en pilote automatique. J’avais tellement perdu confiance en moi que j’en étais même arrivée à avoir une boule au ventre lorsqu’arrivait l’heure de récupérer mes enfants à l’école.

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Et enfin, le troisième symptôme majeur d’un burn-out : la distanciation affective. Peu à peu, on désinvestit totalement la relation avec notre/nos enfant(s).

Pour ma part, moins je passais de temps avec mes enfants, mieux je me portais et pour ça, tous les prétextes étaient bons ! J’étais même devenue incapable de leur faire un câlin sans me « forcer ».

Traitements d’un burn out parental

Si vous pensez faire un burn-out parental, l’urgence est d’en parler autour de vous. Demandez de l’aide ! À votre entourage, dans un premier temps, pour vous décharger un peu de votre parentalité et si ce n’est pas suffisant, à votre médecin traitant qui vous aiguillera sur la marche à suivre pour éviter la dépression.

Personnellement, je ne l’ai pas fait. Je voulais m’en sortir seule. Résultat : un an et demi plus tard, on me diagnostiquait une dépression.

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