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Dans mon article précédent, j’ai évoqué le « syndrome de la gentille fille ». Son nom est plutôt évocateur mais quels sont les symptômes exacts du syndrome de la gentille fille ? Ses causes ? Ses conséquences ? Et surtout comment en finir avec ce syndrome qui gâche la vie de bien des femmes dans nos sociétés patriarcales ?
Symptômes du syndrome de la gentille fille
Le jour où j’ai découvert les « symptômes » qui se cachent derrière le syndrome de la gentille fille, je me suis tout de suite reconnue ! Les femmes (oui parce que c’est un syndrome très majoritairement féminin, nous verrons plus loin pourquoi) qui souffrent de ce syndrome présentent quatre caractéristiques principales :
- elles prêtent plus d’attention aux besoins et désirs des autres qu’à leurs propres besoins et désirs,
- elles sont incapables de prendre du temps ou de l’espace pour elles sans culpabiliser,
- être en conflit, ou ne serait-ce qu’en désaccord avec quelqu’un leur est insupportable,
- elles sont en recherche constante d’approbation.
Causes du syndrome de la gentille fille
La principale responsable du syndrome de la gentille fille c’est l’éducation que nous avons reçue en tant que fille. Dans nos sociétés patriarcales, les filles se doivent d’être attentives, serviables, disponibles, généreuses, altruistes, arrangeantes, flexibles, calmes, pondérées, etc. Bref : gentilles !
Que nos parents l’aient voulu, ou non, consciemment ou inconsciemment, ils nous ont inculquées ces valeurs depuis notre plus jeune âge. Et si nous n’y prêtons pas plus attention que cela, nous allons reproduire le même schéma avec nos filles.
Nous avons été conditionnées par ces injonctions mais il n’est pas trop tard pour briser la chaine de transmission. Nous pouvons encore permettre à nos filles de vivre leur vie plus librement que nous.
Conséquences du syndrome de la gentille fille
Le syndrome de la gentille fille provoque énormément de stress et d’anxiété et peut même conduire à la dépression (tiens, tiens…). Le stress et l’anxiété s’enracinent dans :
- la peur constante de décevoir (qui va de pair avec le besoin d’approbation),
- la frustration (souvent inconsciente) liée à la non prise en compte de ses propres besoins et désirs.
Le problème, ce n’est pas d’être trop gentil, mais c’est de ne pas être assez affirmé par ailleurs.
Christophe André
En finir avec le syndrome de la gentille fille
Là aussi, quatre étapes pour sortir du syndrome de la gentille fille :
- prendre conscience de l’impact des conséquences du syndrome sur sa vie (stress, anxiété, dépression, etc.),
- apprendre à écouter ses besoins et désirs et à y répondre avant ceux des autres (étape très inconfortable parce qu’elle nécessite de faire taire son critique intérieur qui chuchote sans arrêt que nous sommes une « mauvaise fille » de nous faire passer au premier plan),
- apprendre à s’affirmer et accepter d’être en désaccord ou même en conflit avec quelqu’un (là aussi, étape inconfortable mais nécessaire),
- et enfin, la plus difficile de toutes : renoncer à plaire à tout le monde !
S’affirmer et plaire aux autres ne voyagent pas nécessairement sur le même chemin. Le grand avantage, cependant, est que les gens qui nous choisissent le font parce qu’ils nous acceptent tels que nous sommes et non comme ils voudraient que nous soyons.
Psychologue.net
À lire La blessure d’humiliation
J’ai évoqué cet énorme avantage dans mon article « LES BARBIES C’EST NUL… » dans lequel j’explique comment j’ai découvert que l’amour aimait l’authenticité. Si vous voulez approfondir le sujet, c’est par ici => LES BARBIES C’EST NUL…
Sinon, si ce n’est pas déjà fait, je vous invite à lire l’article qui m’a inspiré celui-ci « QUI SOMMES-NOUS ? » qui vous éclairera sûrement sur qui vous êtes au delà de vos conditionnements de « gentille fille ». Vous le trouverez ici => QUI SOMMES-NOUS ?
A très vite !
Photos par Mademoiselle Hirondelle
À lire À la découverte de la pleine conscience
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